Les galères de l'allaitement... et comment s'en sortir
Loin de moi l'idée ici de vous affoler si vous n'êtes pas encore maman ou si votre allaitement se passe à merveille, mais mieux vaut prévenir que guérir. Et je vous assure que quand vous êtes confrontée à un engorgement ou à des crevasses en pleine montée de lait, vous avez besoin d'un remède rapide et efficace ! Alors, petit guide d'astuces...
1- MONTEE DE LAIT DIFFICILE :
Premier grand conseil, plus facile à écrire qu'à faire, mais je vous jure que c'est vrai : arrêtez de stresser. Une amie dont l'allaitement ne se déclenchait pas à la maternité a eu tout le lait qu'il fallait... aussitôt rentrée à la maison ! N'écoutez pas les fâcheux, y compris le smembres des équipes soignantes, qui vous disent que tout est fichu si au bout de 3 jours le précieux liquide n'est pas arrivé. Accrochez-vous, ça vaut le coup, et faites-vous aider par le papa : son rôle est aussi de vous protéger contre les fâcheux en question, et contre toutes les bonnes personnes qui s'empresseront bien de vous dire : "tu vois, le biberon, c'est si simple... Laisse tomber l'idée d'allaiter !"
Maintenant que ceci est dit, les trucs de base :
Si cela ne marche pas et que vous êtes encore à la maternité, profitez-en pour demander à la sage-femme de vérifier que la position de votre bébé au sein est bonne. Ca peut paraître idot, mais tous les bébés ne savent pas forcément bien téter, et puis il y a des aspirateurs (dans le genre de ma fille, montée de lait en 48 h !) et des plus flemmards... Dans ce dernier cas, la montée de lait sera plus lente, simplement parce que la glande mammaire sera moins ou mal stimulée.
Un très bon ouvrage à consulter, avec des tonnes de photos à l'appui : L'Art de l'Allaitement Maternel, de la Leche League. N'hésitez pas à les contacter : vous trouverez auprès d'eux écoute et soutien, et conseils aussi...
Ne vous laissez pas démonter, accrochez-vous. C'est un vrai bonheur d'allaiter.
2- ENGORGEMENT :
Si l'un de vos seins vous semble plus lourd, plus chaud, avec la peau plus tendue que la normale, et que vous sentez des aspérités, comme des petites boules, sous vos doigts à certains endroits, pas de doute : vous faites un engorgement.
Pas de panique : en le prenant tôt, vous n'aurez aucune conséquence fâcheuse.
- Surtout, n'arrêtez pas d'allaiter, au contraire ! Si vous avez un tire-lait, utilisez-le pendant que vous masserez fermement (ça fait mal, mais il n'y a guère dautre solution) la zone engorgée. Vous devez réussir à faire disparaître ce qui obstrue le canal lactifère. Faites-le en plusieurs fois, sous la douche par exemple, l'eau chaude peut aider à résorber le bouchon. Ou bien faites des cataplasmes avec un gant de toilette trempé dans l'eau chaude et enchaînez avec le massage tout en tirant votre lait.
Si vous n'avez pas de tire-lait, utilisez vos mains... ou votre bébé, en essayant de modiifer sa position au sein de façon à ce qu'il tête du côté bouché. Ca peut marcher !
- Dans le même temps, prenez Belladonna 5CH en granules, 5 granules toutes les heures, jusqu'à disparition de l'engorgement.
- Technique plus radicale, mais plus rapide, donnée par une sage-femme : 1 Aspégic 1000 et une application de Niflugel sur le sein. Attention à ne surtout pas mettre votre bébé en contact avec le gel ! Lavez soigneusement votre sein avant d'allaiter.
- Reposez-vous au maximum, faites-vous aider pour toutes les tâches qui ne requièrent pas votre présence impérative (autrement dit, pour tout ce qui ne relève pas de l'allaitement !).
Un engorgement traité de cette manière disparaît dans la journée, au plus tard sous 48 heures.
3- CREVASSES :
Les crevasses sont une véritable horreur que je ne souhaite à personne. Vous saurez tout de suite si cela vous arrive : vous éprouverez une douleur violente au niveau du téton lorsque votre enfant se mettra au sein. C'est très dur de continuer à allaiter dans ces conditions, mais heureusement on peut en venir à bout facilement :
- Procurez-vous des "bouts de sein" en silicone en pharmacie. Le temps que les crevasses se résorbent, ils vous permettront de protéger vos tétons lors des tétes. Astuce : pour que les bouts de sein tienent bien en place, humectez-les avec un peu de votre lait et plaquez-les sur votre peau pour qu'ils fassent ventouse. Votre bébé râlera sans doute un peu, mais si vous lui expliquez ce qui se passe, il saura vite trouver son compte avec le lait de maman... même un peu siliconé.
- Cette première protection prise, soignez-vous : à la fin de chaque tétée, et toutes les heures, massez votre téton avec votre lait. Votre lait est plein d'agents cicatrisants qui feront merveille. Par contre, ne laissez pas votre téton baigner : il faut que la peau soit bien sèche pour que les crevasses cicatrisent.
- Faites des applications de beurre de karité brut (pur, sans aucun adjuvant), bio de préférence. Faites pénétrer et renouvelez à volonté. Pas de problème pour votre bébé.
- Méthode plus radicale, moins bio, mais tout aussi efficace (truc de sage-femme) : massez-vous avec de la crème rouge Neurogena pour les mains, en faisant pénétrer jusqu'à complète absorption.
4- TROP DE LAIT !
Et oui, ça peut arriver... Il faut un peu de temps à la glande mammaire pour se réguler, surtout en début d'allaitement, et plus tard lorsque votre bambin fait une poussée de croissance et passe sans prévenir de 4 à 12 tétées par jour...
Ne cherchez pas à stopper le flux de lait, au contraire il faut l'accompagner en douceur. Prenez particulièrement soin de vos seins : massez-les et nourrissez la peau avec une huile anti-vergétures bio qui convient à l'allaitement (la Weleda est parfaite).
Profitez d'une douche pour écouler un peu du trop-plein de lait, tirez votre lait en petites quantités pour éviter l'engorgement.
Portez des coussinets d'allaitements dans votre soutien-gorge pour éviter de vous transformer en rivère lactée au mileu du supermarché... et gardez votre soutien-gorge (sans armatures, ça va de soi) la nuit avec des coussinets d'allaitement propres. Placez des serviettes sous vous dans le lit (c'est plus simple de changer une serviette qu'un lit entier à 3 heures du matin...).
En 2 à 3 jours au maximum tout sera rentré dans l'ordre. Si vraiment vous continuez à avoir trop de lait, tirez-le et congelez-le dans des sacs zip, en notant la date et la quiantité congelée : ce premier lait est plein d'anticorps, et vous pourrez être heureuse de le redonner à votre bébé dans quelque mois en plein hiver, que vous ayez ou non arrêté d'allaiter. Le lait ainsi congelé se garde 6 à 8 mois sans problème. J'ai pu ainsi prolonger l'allaitement d'un mois au biberon après avoir arrêté d'allaiter... Ca vaut le coup !
Les plus courageuses pourront se tourner vers les organismes spécialisés (lactariums) pour donner leur lait. C'est un choix personnel que j'admire mais qui impose de très lourdes contraintes. Vous en saurez plus ici : www.allaitement-maternel.eu/lactarium-don-lait.html
1- MONTEE DE LAIT DIFFICILE :
Premier grand conseil, plus facile à écrire qu'à faire, mais je vous jure que c'est vrai : arrêtez de stresser. Une amie dont l'allaitement ne se déclenchait pas à la maternité a eu tout le lait qu'il fallait... aussitôt rentrée à la maison ! N'écoutez pas les fâcheux, y compris le smembres des équipes soignantes, qui vous disent que tout est fichu si au bout de 3 jours le précieux liquide n'est pas arrivé. Accrochez-vous, ça vaut le coup, et faites-vous aider par le papa : son rôle est aussi de vous protéger contre les fâcheux en question, et contre toutes les bonnes personnes qui s'empresseront bien de vous dire : "tu vois, le biberon, c'est si simple... Laisse tomber l'idée d'allaiter !"
Maintenant que ceci est dit, les trucs de base :
- 1) une bonne tisane d'allaitement au fenouil et au cumin, à boire avec abus dès après l'accouchement (Voir En route pour la maternité !);
- 2) des amandes à croquer (facilitent la montée de lait).
Si cela ne marche pas et que vous êtes encore à la maternité, profitez-en pour demander à la sage-femme de vérifier que la position de votre bébé au sein est bonne. Ca peut paraître idot, mais tous les bébés ne savent pas forcément bien téter, et puis il y a des aspirateurs (dans le genre de ma fille, montée de lait en 48 h !) et des plus flemmards... Dans ce dernier cas, la montée de lait sera plus lente, simplement parce que la glande mammaire sera moins ou mal stimulée.
Un très bon ouvrage à consulter, avec des tonnes de photos à l'appui : L'Art de l'Allaitement Maternel, de la Leche League. N'hésitez pas à les contacter : vous trouverez auprès d'eux écoute et soutien, et conseils aussi...
Ne vous laissez pas démonter, accrochez-vous. C'est un vrai bonheur d'allaiter.
2- ENGORGEMENT :
Si l'un de vos seins vous semble plus lourd, plus chaud, avec la peau plus tendue que la normale, et que vous sentez des aspérités, comme des petites boules, sous vos doigts à certains endroits, pas de doute : vous faites un engorgement.
Pas de panique : en le prenant tôt, vous n'aurez aucune conséquence fâcheuse.
- Surtout, n'arrêtez pas d'allaiter, au contraire ! Si vous avez un tire-lait, utilisez-le pendant que vous masserez fermement (ça fait mal, mais il n'y a guère dautre solution) la zone engorgée. Vous devez réussir à faire disparaître ce qui obstrue le canal lactifère. Faites-le en plusieurs fois, sous la douche par exemple, l'eau chaude peut aider à résorber le bouchon. Ou bien faites des cataplasmes avec un gant de toilette trempé dans l'eau chaude et enchaînez avec le massage tout en tirant votre lait.
Si vous n'avez pas de tire-lait, utilisez vos mains... ou votre bébé, en essayant de modiifer sa position au sein de façon à ce qu'il tête du côté bouché. Ca peut marcher !
- Dans le même temps, prenez Belladonna 5CH en granules, 5 granules toutes les heures, jusqu'à disparition de l'engorgement.
- Technique plus radicale, mais plus rapide, donnée par une sage-femme : 1 Aspégic 1000 et une application de Niflugel sur le sein. Attention à ne surtout pas mettre votre bébé en contact avec le gel ! Lavez soigneusement votre sein avant d'allaiter.
- Reposez-vous au maximum, faites-vous aider pour toutes les tâches qui ne requièrent pas votre présence impérative (autrement dit, pour tout ce qui ne relève pas de l'allaitement !).
Un engorgement traité de cette manière disparaît dans la journée, au plus tard sous 48 heures.
3- CREVASSES :
Les crevasses sont une véritable horreur que je ne souhaite à personne. Vous saurez tout de suite si cela vous arrive : vous éprouverez une douleur violente au niveau du téton lorsque votre enfant se mettra au sein. C'est très dur de continuer à allaiter dans ces conditions, mais heureusement on peut en venir à bout facilement :
- Procurez-vous des "bouts de sein" en silicone en pharmacie. Le temps que les crevasses se résorbent, ils vous permettront de protéger vos tétons lors des tétes. Astuce : pour que les bouts de sein tienent bien en place, humectez-les avec un peu de votre lait et plaquez-les sur votre peau pour qu'ils fassent ventouse. Votre bébé râlera sans doute un peu, mais si vous lui expliquez ce qui se passe, il saura vite trouver son compte avec le lait de maman... même un peu siliconé.
- Cette première protection prise, soignez-vous : à la fin de chaque tétée, et toutes les heures, massez votre téton avec votre lait. Votre lait est plein d'agents cicatrisants qui feront merveille. Par contre, ne laissez pas votre téton baigner : il faut que la peau soit bien sèche pour que les crevasses cicatrisent.
- Faites des applications de beurre de karité brut (pur, sans aucun adjuvant), bio de préférence. Faites pénétrer et renouvelez à volonté. Pas de problème pour votre bébé.
- Méthode plus radicale, moins bio, mais tout aussi efficace (truc de sage-femme) : massez-vous avec de la crème rouge Neurogena pour les mains, en faisant pénétrer jusqu'à complète absorption.
4- TROP DE LAIT !
Et oui, ça peut arriver... Il faut un peu de temps à la glande mammaire pour se réguler, surtout en début d'allaitement, et plus tard lorsque votre bambin fait une poussée de croissance et passe sans prévenir de 4 à 12 tétées par jour...
Ne cherchez pas à stopper le flux de lait, au contraire il faut l'accompagner en douceur. Prenez particulièrement soin de vos seins : massez-les et nourrissez la peau avec une huile anti-vergétures bio qui convient à l'allaitement (la Weleda est parfaite).
Profitez d'une douche pour écouler un peu du trop-plein de lait, tirez votre lait en petites quantités pour éviter l'engorgement.
Portez des coussinets d'allaitements dans votre soutien-gorge pour éviter de vous transformer en rivère lactée au mileu du supermarché... et gardez votre soutien-gorge (sans armatures, ça va de soi) la nuit avec des coussinets d'allaitement propres. Placez des serviettes sous vous dans le lit (c'est plus simple de changer une serviette qu'un lit entier à 3 heures du matin...).
En 2 à 3 jours au maximum tout sera rentré dans l'ordre. Si vraiment vous continuez à avoir trop de lait, tirez-le et congelez-le dans des sacs zip, en notant la date et la quiantité congelée : ce premier lait est plein d'anticorps, et vous pourrez être heureuse de le redonner à votre bébé dans quelque mois en plein hiver, que vous ayez ou non arrêté d'allaiter. Le lait ainsi congelé se garde 6 à 8 mois sans problème. J'ai pu ainsi prolonger l'allaitement d'un mois au biberon après avoir arrêté d'allaiter... Ca vaut le coup !
Les plus courageuses pourront se tourner vers les organismes spécialisés (lactariums) pour donner leur lait. C'est un choix personnel que j'admire mais qui impose de très lourdes contraintes. Vous en saurez plus ici : www.allaitement-maternel.eu/lactarium-don-lait.html